Mais!?… Ce type, là! en veston gris clair, je le (re)connais…
Je vous ai raconté, il n’y a pas longtemps de cela, une histoire autour d’une photo…(clic)
Il y a quelques années de ça… On va dire trente ans (« nous étions jeunes alors », comme disait Allais) je me torchais avec un pote dans une de ces soirées qui n’en finissent pas de se traîner en longueur et de rallonger les poches sous les yeux… Et le trajet du retour « à casa » (tant la mesure du zig et du zag prend du temps pour rentrer… Surtout à pied!…)
Nous nous torchions donc, après plus ou moins quatre ans d’amitié, en racontant nos enfances respectives (mon dieu que nous étions jeunes pour parler, déjà, du passé!…) en Afrique, trop tôt abandonnée pour lui… Plus tard pour moi
Le Congo fuit à l’époque des « évènements » (doux euphémisme pratiqué par les Belges pour parler de tout conflit ouvertement sanglant) avait laissé place à la Tunisie pour ses parents qui y connurent encore des jours heureux avec leurs quatre enfants avant de rentrer, définitivement, en Belgique…
Les miens n’avaient quitté le Congo qu’en ’67 pour terminer au Cameroun… (Enfin « quitté » est aussi un euphémisme… « Fuit » est le terme le plus approprié…)
Mais je vous raconterai ça un autre jour…
Si vous voulez…
Barman, remettez-nous ça!
de fil en aiguille, les souvenirs se précisaient, il avait vécu sa prime enfance à Kikwit, jusqu’à trois-quatre ans, et son père était dans l’enseignement…
Le mien aussi!…
Et à Kikwit de surcroit!
garçon deux autres verres, j’ai dis!
-et ton père il ne s’appelait pas Raymond? lui demandai-je
-… Et le tien, Léon? fit-il.
Le premier moment de surprise passé, et presque ving ans plus tard, je retrouvais Daniel, devenu copain par d’autres arcanes de la vie…
Il avait grandi!…
(garçon! encore deux!)
Nous avions joué en marinière sous les yeux attentifs de nos « vieux », abrités sous la barza… Et les parents, qui étaient proches à l’époque, s’étaient perdus de vue, depuis l’indépendance, grâce au miracle de la poste et… De la vie qui va.
La dernière fois devait remonter à ’61 ou ’62 quand son père et le mien prirent l’avion ensemble pour aller, solo, en reconnaissance vers ce pays pas encore tout à fait calmé.
On a continué de s’essuyer quelques glass’, puis on s’est quitté avec la ferme intention de remettre en contact nos « vieux », sous une barza de souvenirs…
Ils allaient en faire une tête!
et voila quelques mois de cela, à la faveur de ces petits plats dont sa moitié a le secret, Daniel me dit…
Tiens, j’ai un truc à te montrer… On a mis sur dévédé les super huit d’Afrique.
Et là sur cet écran froid et plat, je vois un type en noir et blanc, agitant la main vers la droite, et un autre vers la gauche, sur le tarmac de Zaventem et se retrouvant au pied de la passerelle pour ce voyage, de retour, au pays…
Ce pays indépendant à présent…
Indépendant?
Mais!?… Ce type, là! en veston gris clair, je le (re)connais…
Et l’autre aussi!
…
ça m’a fait drôle de te revoir P’pa, avec cet au revoir,
rejoignant Raymond qui t’a devancé,
là Bas,
il y a déjà quelques années déjà…
Lundi prochain cela fera un an.
Merci de cet adieu.
-Daniel, t’as pas un (autre) Cognac?…
Après, je me rentre.
« Ce soir il n’y a pas d’Espagnole et il n’y a pas de doute »…
(crédit image: Daniel.)
ps:… Et comme preuve qu’on peut faire dire d’autres choses à une image,
allez donc voir là une autre histoire chez Madame de K à propos de cette photo…
à vos plumes ou vos claviers, selon!
Pour la photo serait temps que tu changes de langes…pour le texte tu as de la chance d’avoir revu papa…C’est fou ce que l’on peut faire dire à une image…même de la désinformation.
Pour une fois je mets les basses en mineur et je prends la porte sur la pointe des pieds (ça fait super mal)
Quelle providence cette caméra. Très beau texte. Sur la pointe des pieds comme L°
@Sylvaine bis: Roger, il faut fédérer la Suisse!… Bravo pour ce premier Roland Garros!
@L°ïs: dans ces cas là tu ne penses qu’à tes orteils! pfff!
et même remarque qu’à zoë…o)
@zoë: ça(devient) des histoires… Faut pas avoir peur de commenter comme ça…;O)
ça ne mord pas le vécu,
juste un peu égratigné,
même pas mal!
Sur ce genre de coup là, je ne la ramène pas.
Enfin si, la preuve.
Mais non, finalement.
@Luc : Voui, tu as vu comme je suis égoaste comme fille ?
Non, mais si tu veux du vécu je vais t’en faire. Figures toi que ça me fait un pincement parce que j’aurais aimé avoir une petite vidéo de mon papa, il a disparu quand j’avais 18 ans. Alors, tu vois, du pathos plein partout.
@Zoë : Chouette ! un concours ! J’peux jouer ?? :o)
Ben ton histoire elle est bien plus belle que celle que j’ai inventée !
Le monde est petit hein !
@Chr°n°l°g: oumpfff!!!
@L°ïs deux Muffins: j’le savions!… T’es une fille quoi! (je sors).
@z°ë: ça, c’est pas mal évidemment…
C’est toujours trop tôt, mais 18 ans…
J’avoue que ça met les pendules à l’heure…
Et en tête du sondage; à mon tour de me retirer sur la pointe des pieds.
@L°ïs deux Muffins@Zoë: en forme, toi, dès « poltron » minet… Vas-y! c’est à toi… En v’la du slow en v’la…o)
@madame de K: plus belle, je ne sais pas…
J’aimais bien ta fiction…
Je reste un INCONDITIONNEL des (différentes) histoires qu’on peut raconter sur une même image…
Suffit de voir le travail de l’amie L° sur la chose…
Si tu le veux pour « fast portraits », help yourself et la boucle sera bouclée…;o)
» tiens , j’ai un truc à me montrer » , réaction subite suite à la relecture de ces images si bien écrites !
Un battement. Deux battements. Une image. Arrêt. Deux battements rapides. Un film. Dix battements rapides. Deux arrêts. Quinze battements rapides. Un soupir. Battements réguliers encore à un rythme soutenu. Quelques ratés. Retour au calme.
@Cactus: la tourte aux morilles ça ne pas être dégueu’… Au J.D. /… Impossible de laisser un com., mon « internenette expl’horreur » me pouêt à la figure!
@Med’celine : dans le stéthoscope froid sur la peau…
Petit frisson au premier contact…
Pulsations spasmodiques
Attente du verdict.
Alors, cette tension docteur?
Zut alors! Me serais-je trahie sans le vouloir? Quant aux pulsations spasmodiques, elles me semblent de mauvais augure, la régularité étant de mise chez les coeurs en bonne santé! La tension est à son comble…
@Med’celine : j’adore ton premier comm.
@Luc : tu vas rire je me suis acheté un de ses best-oeuf il y a peu.
Ainsi maman serait partie rejoindre papa avec un temps de décalage, une saccade dans le tempo, surprise entre deux mondes.
@Med’celine: à 60 par minute le problème ne viendra pas de là…
Ma toquante est à l’heure! je vous rassure, il y aura encore des billets:o)
@L°: refais-toi « les fourmis rouges » ou « j’veux pas qu’tu t’en ail (sic) à ma santé.
@Frédérique M: syncope dans le temps,
temps suspendus entre incertitudes géographiques et envie de retourner là bas, loin de ces « Belgeois » qui jugeaient les « coloniaux »…