Croix de bois, croix de fer…
La petite croix au mur atteste d’une permanence céleste dans cette maternité du dispensaire de Lukafu (prononcer Loukafou) le miracle de la naissance s’y accomplit cinquante fois par mois à raison de 8.000 francs Congolais (plus ou moins 10,50 $) pour tous les frais d’hospitalisation et de chambre pendant une semaine…
Les moustiquaires, de l’anophèle, préservent la nuit, pourtant au matin du monde, grelottante elle est morte tôt le lendemain…
Future parturiente, mais impaludée, plus rien ne pouvait la sauver sinon (peut être) l’hopital de Lubumbashi à cinq heures et demie de là…
La route n’aurait qu’accéléré son calvaire.
Je reviendrai sur cet épisode qui nous a marqué, mes compagnons de route et moi.
J’hésite entre fantômes, marionnettes, danseuses imitant Isadora Duncan…mais tout cela ne vous consolera certainement pas…
Tu nous plonges d’emblée au coeur de l’ Afrique dis-donc.
Peau-ésie dont l’encre s’imprègne lourdement dans la nuit blanche.
J’aime voyager avec toi… (c’est une déclaration)
j’aime beaucoup ces photos et la 2ème me transporte littéralement parlant auprès de cette femme dont tu parles,
assistant aussi muets et impassibles que ces rideaux à la mort de cette femme.
Difficile de commenter ce beau texte et ces photos magnifiques qui évoquent un évènement tragique près duquel tu étais apparemment ?
@Zaile: il est clair que toutes les images de danseuses ou de linge qui sèche sont nourries de ces visions aperçues il y a très longtemps…
@Zoë: pour y plonger, j’y ai plonger…
Chaque minute, chaque seconde…
Je buvais à grandes goulées…
J’avais soif.
@MademoiselleLacloche: dont acte… Je refais ma valise, j’ai horreur de voyager seul!O)
@if6: le lieu était magique, il n’y avait qu’à prendre… Tout était là.
@L°ïs: quand je ne les invente pas, je les vis.
Elle a vécu la pauvre, c’est la dernière image que j’ai d’elle, digne et assise sur son lit en quarantaine, la respiration courte, .
Je ne l’ai pas prise en photo.
Ma rétine se souvient.
Je suis un visuel avant tout.