Auguste et Raphaël (II suite et fin).
…
De leur France natale il n’avaient plus de contacts :
Marseille était loin et proche à la fois.
Doux dinosaures d’une autre époque,
en partance systématique au moindre trouble,
trente-cinq ans d’exil n’avaient pas entamé ce bel accent chantant du Sud,
douce dissonance en pays Bamoun.
Ils ne connaissaient plus personne au « paysss » et, mon dieu, s’en fichaient.
La sardine du port ne devait jamais les revoir.
L’un avait refait sa vie avec une locale
(comme on disait à l’époque) et avait une marmaille café au lait
l’autre était resté vieux garçon préférant les filles de joie du coin.
Lui c’était café au lit !…
Après tout, mise à part la couleur de peau, ça marchait « commeuh-là-bas » !
Sortes de Caïn et Abel des temps modernes,
l’un avait ouvert une quincaillerie
(d’où le nom : Caïn-caillerie… Non?… Bon ! j’aurai essayé)
Caverne d’Ali Baba de la bimbeloterie,
royaume des bassines émaillées,
bazar de l’inutile pas cher,
du cube de savon de Marseille
à la farine, au riz et à l’huile…
Tant qu’à faire il faisait aussi épicerie…
Après tout.
Lui avait réussi…
Et l’autre avait ouvert une librairie.
Lui avait raté.
Il faisait le brouillon de ses baisers sur les images de Marlène Jobert,
Ursula « sans dress »
et la très peu frigitte Bardot… Qui faisaient, à l’époque, les pages centrales de feu « Lui »
(cette revue qui ne se lisait que d’une main, contemplative d’abord, alerte ensuite)
puis il se les remémorait, ses icônes de papiers, dans les bras d’Angélique (qui n’avait rien de la marquise des ange) ou de Constance (qui n’était pas taillée dedans)
ou encore de Lydia qui restait, de loin, sa préférée…
Il vendait par distraction quelques cahiers et deux ou trois stylos-plumes…
La règle étant d’être au bord de la faillite tout le temps
Tirant sur son chicot de Boyard maïs sans filtre, il racontait l’oeil égrillard à monsieur Devriend
– la « pôtite » elle vous fait de ces trucs, j’aime autant vous dire que vous vous tapez les parties génitales trois fois au plafond avant de retomber…
Et au passage d’une « Mama » port de tête altier à se faire damner Audrey Hepburn herself,
lui appuyé à sa misérable devanture, il tapotait sa cendre dessus la coiffe de la fille qui ne se doutait de rien et qui passait son chemin, la misère hautaine.
Ce soir il irait déguster chez la Valentin, ses rognons en sauce, parce que çà Monsieur Devriend la Valentin pu’tain elle sait les faire !!!
Il avait faite sienne la maxime d’A. Allais qui disait :
Les gens mariés vieillissent plus vite que les célibataires ;
c’est l’histoire de la goutte d’eau qui,
tombant sans relâche à la même place,
finit par creuser le granit le plus dur.
Adorable Auguste !
Quel clown c’était !
preuuuuuuummmmmmss !
bon, j’vais lire!
Wouuuaouhhh ! Déjà !
(Vais lire aussi)
Ma foi, on peut dire que les vacances t’ont réussi cher Luc ! Ces aventures sont croustillantes et les jeux de mots fusent … et puis la latérite est ton amie.
« Volvo »… (dérivé du latin, signifiant « je roule »)… W’oui. La règle étant d’être au bord[…] tout le temps
Bon, je suis reviendue. Comment ça t’en fous ! Rooh je repars, tu me fais beaucoup de peine, sissi!
comment ça « suite et FIN » ???!!!… on commençait juste à prendre le rythme de ta narration ! il faut continuer picétou !
@kouki : bon ! j’vais chercher des verres !
@mime : trois verres, trois !
@kouki : c’est la lumière e Montpellier qui m’a inspiré ces petits »vrais-faux » souvenirs… Car toute ressemblance avec etc.
@mime : mime, à moi vous pouvez vous confier… ça ne sortira pas d’ici… Vous fumez ?… Beaucoup ?
@zoë : je t’ai laissé un mot assassin sur ton blog pour t’apprendre àvivre nan mais !!! ZoëëëëË˨¨EËËËË˨!!! reviennnnndre !!!
@madame de K : et donc je ne prend pas de vacances alors ? jamais ?… RRRrrroohhHH !!! (t’as pas vu Pluplu ?… il est Tamoureux ?… Tu crois ?)
@luc : hihihi ! Mr. Lucluc, k’est-ce qui vous fait penser que je fume ?
J’regarde les images moua ^.¨
Bonn’jour-née ;o)
Pluplu ça fait longtemps que je l’ai pas vu… (pour dire vrai, je l’ai jamais vu en fait, et c’est pas faute d’avoir essayé… 😉
doit être en vacances ?…
Oooooooooh!! Mais ça y est! Il s’est remis à son blucbluc son Luc! Bon j’ai pas lu mais l’Afrique hein… Bon, je reviens!
Oui, j’ai vu, même que j’ai réponduc passe que tu causes zarbi, enfin afouicain
Jamais mis le nez (si j’ puis dire) dans « Lui »… J’ trouve que ce sont des magazines méprisants pour çui qui les achète. Bon, c’est pas le propos du billet mais quand même… y a de ça…
J’ vais m’arrêter là. J’aime bien la façon dont le texte est écrit mais j’ trouve le personnage détestable, pour ne pas dire horrible. Il pue le « colonial » à 1.000 bornes, ceux qui avaient une bonhomie de façade et une vraie saloperie au fond, dès que l’occasion se présentait.
ah oui ! Moi j’adore quand tu racontes d’où ça vient … ça pourrait faire un nouveau texte à chaque fois si tu prenais chaque regard arrêté et où il a mené. Ouf, ça ferait des pages et des pages j’en suis sûre !
@mime : … Et attentive je vois !… Entre nous, elle est où la chicha ?
@madame de K : ça prend des vacances les Pluplu ?
@Depluloin : mais t’es où ! ke tu fous ?… C’est toi qui a le Meccano ?… Et la 127 c’est toi qui l’a ?…
@zoë : oui ! tout le monde n’a pas la chance de passer son temps sur le pont d’Avignon ! oumpfff !!!
@mon chien aussi :… Vous me comblez!
Du moins si vous avez lu le chapitre (I) avant
c’est le contrepoint.
Je n’ai pas d’avis du reste si ce n’est que le « petit colonial » a toute ma sympathie par rapport au gros…
En ça les trois docs « Kongo » passés sur la RTBF m’ont outré sur l’autoflagellation (de mise) et la description de ces blancs qui étaient systématiquement à des cocktails, au golf et faisaient de l’équitation…
Moi pas vu, pas joué, pas fait là bas.
D’autre part, ce type de personnage chez nous, il y en a plus qu’assez…
Sans les appeler »coloniaux » pour autant…
Je les trouve tout aussi détestables.o)
@kouki : parle pas de malheur !… Et quand est-ce que je dessine moi ?… T’as pensé à ça toi ?
ps @ monch. : revoir « coup de torchon ».
(roaaah mais il insiste en plus !)
Ah Mais ! K’eski vous fait penser q’je fume ?
Et pi, z’et’ de la poulich’ ? oukoi, Nan ! j’n’fume pas moa Môsieur’
Auguste, adorable ? à non. Je comprends mieux votre dilemme d’avant-avant-hier, et aurais pu me douter qu’ils n’étaient pas aussi sympathiques qu’ils en avaient presque l’air, ces deux fréros.
Bon, c’est l’heure de mon bain… Je vous laisse à vos récréations.
@Luc. j’ voulais pas mettre tout l’ monde dans le même panier. Y s’ fait que j’ai connu et que j’ connais des « coloniaux » instituteurs, qui s’ dévouaient là-bas, qui n’affichaient pas l’arrogance qu’on pourrait imaginer ; ceux-là sont des gens sympathiques avec tout c’ qu’y faut d’humanité. J’en connais d’autres qui étaient l’inverse. Et ils étaient assez nombreux tout d’ même.
@mime : discute pas tant et file-moi la beu…
ça n’est bas la poulisse…
ça n’en est Pujol
(agent Pujol pffffrrtttt »’!!!)
@mime : toujours dans le bain ?…
Z’allez avoir la peau toute « tchitchie » comme on dit par ici…
Faut sortir maintenant !
@mon chien aussi : y a pas de mal monch.
je sais ou ça se situe,
je tenais juste à recentrer le débat…
Les « nombreux » d’ici m’em. bien plus,
croyez-moi.
Ha ! le pouvoir des petits ! y a pas pire…
Et je ne pense pas (qu’) à Sarko quand je dis ça !
;o)
Bon ben comme Monch’. J’aime bien quand tu écris comme ça.
(Sinon les femmes à part baisables suceuses et douées pour la cuisine si elles pouvaient être décrites autrement ne serait-ce qu’une fois, j’adorerais :o)
« La règle étant d’être au bord de la faillite tout le temps » ça j’aime vraiment bien.
Ah tu es là? Le Meccano, tout le monde s’est servi!! Bon, je pianote sur un portable avec mes gros doigts et ça me gonffffffle! T’es en Afrique?
@Anna de Sandre : j’en ferai part au fils de la famille Bienfuffé ;o)
«Pas de chance hein, j’ai été marié trois fois
et trois fois veuf.
Ma première femme est morte en mangeant des champignons vénéneux.
Pas de bol.
Ma seconde femme aussi, fatalité, est morte empoisonnée par un plat de champignons vénéneux.
Ma troisième femme ?
Elle c’est différent, elle est morte d’une fracture du crâne.
Il faut dire, elle n’aimait pas les champignons…»
(Pierre doris)
@Depluloin : oui je suis reparti… ch’uis caché ! cherche !
En Afrique? Pfff!! C’est grand! Tu m’diras chaud ou froid hein?! Bon… sous le lit?
Ouais mais c’est pas fini, dis? Je veux que ça dure encore!!!
et sinon, un award pour « cette revue qui ne se lisait que d’une main, contemplative d’abord, alerte ensuite » (j’adore!!!)