Pareille à un vieux bouquet d’immortelles.
Saucissonné dans son filet
un méchant petit chignon
tire une conclusion stricte
à sa beauté un peu passée.
…
Phase préparatoire à ce qui va suivre
elle bichonne ses coussins de belle-mère,
dans la petite serre-véranda,
penchée avec cette grâce mécanique
si particulière
aux vieilles danseuses ;
enfarinée de poudre de riz
en petits gestes empruntés,
elle vaque,
puis,
comme sortant d’une rêverie,
elle passe à côté
dans la pièce dévolue à ses cours à domicile ;
la leçon peut commencer.
Au rythme de son accent slave
elle dirige les petites
de sa voix rauque et grave
scandant,
faisant enchaîner les figures
à la barre fixe sur le son
d’une autre époque.
…
Ami d’avant,
ennemi désormais,
le miroir,
scrupuleux délateur,
pointe les erreurs,
des petits rats !
…
Wispra fascinée
par ce personnage
d’un autre âge
mitraille au Nikon.
…
Non d’dieu Luc ! C’est une merveille de texte ! Arrrh ….
Ce poème entraine grâce à une tension particulière chaque séquence est indépendante l’une de l’autre mais s’y raccroche comme un wagon au train du temps. La vieillesse, le passé sont lancinants dans chaque strophe, ils scandent et déterminent toutes les actions. Il en ressort une fascination, et une tendresse compatissante, une inquiétude aussi devant l’absence d’avenir. Bravo ,Luc!
Une interrogation m’interpelle si Wispra est ni conne , elle est Canon, forcément, il n’y a pas photo ….Çà manque!
Bon, avoue! Où t’as copié ça?
C’est une merveille. L’œuvre d’un écrivain et d’un poète. Et suis sérieux. (T’as vu ce qu’en pense Isabelle.)
C’est très, très fort!
(Et puis tu danses bien dis donc.)
(Tiens, je te rends la loco pour la peine. C’est dire.)
Superbe Luc! La lecture de tes billets m’a manqué! Celui-ci est particulièrement bien! « Ami d’avant….ennemi désormais… ». Tout un poème!
ça va pas plaire à Aléna… surtout le coup de la grâce mécanique…
Isabelle C. : oh ! … J’ai juste fait les poussières sur la cheminée et recopié le billet plié en quatre sous la cloche ;o)))
patrick verroust : tout juste, sur les wagons… Et je confirme… Wispra est vraiment une belle personne.
Depluloin : pfff ! ski’faut pas faire pour récupérer la loco nom de nom !!!… J’ai r’copié t’sé !… Incapable d’écrire un truc aukki kérieux… On joue ?
Babeth : « Ami d’avant….ennemi désormais… ». V’oui, il m’a coûté un bras celui là, mais le premier quatrain m’est cher. ;o)))
@madame de K : oups !…
Nous nous sommes croisés…
Tu crois ?…
J’ai fait ça pour elle, pourtant…
J’adore les danseuses !!! ;o)
J’ai (un peu) peur maintenant ! * ‘touttt’tittt’voix*
Très très beau texte, superbe…
Merci et célifitations !
c’est polina!!!!!!!!!
ouf! j’en reviens pas!
c’est Polina, donc, la belle et merveilleuse Polina Sémionova. Je parle des pieds.
le texte? ben, j’ai cru me voir dans trente ans – quarante? allezzzzz, quarante!
ô Beauté , vieille laisse ennemie ,
qu’as tu fais de moi ?
Même le miroir ne m’aimant plus ,
de moins me réfléchir s’est flétri …
Clémence Ji : merffi-merffi.
aléna : sans doute, je crois…
aléna : et pas trop envahie par les cactus ?o)…
Ici, la personne est toute petite, toi tu es toute grande… Alors, ce sera parfait ;o)))
Lebrac : et v’oui… Mais le constat n’est pas trop négatif, tu sais, ces personnes vieillissent longtemps et partent (très) très tard, en général : le cactus conserve ;o)
sais-tu que ce pas s’appelle « déboulés »? c’est beau, non, les déboulés?
je ne me lasse pas de regarder les si jolis pieds de Polina, cette manière de ramener sa pointe sous elle – c’est bête, mais ça m’émeut…
@aléna: ben non,
je trouve ça charmant et hypnotique,
simplement.
Suis en train de mettre au point une autre séquence de danse…
Mais elle n’arrête pas de bouger ;o)))
Quand Polina dessine, Luc filme les crayons …
on connaissais « danse avec les loups » là c’est dans avec les rats ( les pauvres)
mais même petits je préfère le ballet de table de charlot ( Fouchettes et patates)
@ la d@me : joliiiii…
la d@me : chapeau bas la d@me. u_u
alex : fut l’objet d’un autre billet il y a longtemps ;o)))
aléna : v’oui hein !?… Que n’y ai-je pensé ?
Alex! fourchettes et petits pains! voyons…
(l’a quand même de sacrés beaux pieds, Polina)